Appel à contributions pour le premier congrès, Université de Boston, du 7 au 11 juin 2017

Nous vous invitons à soumettre des propositions qui abordent la question de la « situation du lyrique », par le biais de plusieurs perspectives, notamment les suivantes :

« Situer le lyrique » implique des aspects géographiques et temporels.

  • Quelle est la place du « lyrique » dans le monde et/ou sa relation avec la « poésie » ?
  • Comment le lyrique est-il et a-t-il été situé dans divers contextes culturels et nationaux et à différentes époques, au sein de la littérature occidentale ?
  • Comment les notions occidentales de poésie lyrique (variables ou stables) peuvent-elle être situées par rapport à diverses traditions poétiques individuelles ou en interaction d’Asie, d’Afrique, du Moyen-Orient ou des cultures indigènes ?

Nous encourageons les propositions qui approfondissent ou réexaminent les enquêtes récentes sur la situation de la poésie lyrique dans l’histoire littéraire.

  • Le « lyrique » est-il un genre continu, un mode transhistorique, ou une invention postérieure produite dans la même période particulière ?
  • Est-il et a-t-il été important d’identifier un prototype du lyrique qui puisse être situé par rapport à d’autres formes poétiques ou d’autres genres de discours qui lui sont étrangers ?
  • Quels rôles ont joué les mouvements d’avant-garde ou autres mouvements anti-lyriques dans la situation du lyrique ?

Les débats sur le lyrique sont étonnamment (de manière unique ?) fragmentés en fonction des frontières linguistiques et nationales.

Les théories sophistiquées et ambitieuses ne tiennent pas systématiquement compte du travail qui se fait au-delà de la langue de l’auteur. En revanche, le lyrique a reçu une attention significative dans certains domaines au-delà des études littéraires, comme en philosophie.

  • Quelles sont les disciplines à prendre en compte dans les études lyriques aujourd’hui ?
  • Dans quelles disciplines le lyrique est-il, ou devrait-il être étudié, et comment ces disciplines façonnent-elles ou pourraient-elles façonner notre vision du lyrique ?
  • Dans quelle mesure la langue dans laquelle écrit le chercheur contraint-elle ou biaise-t-elle la théorie ?
  • Une approche comme celle de la littérature-monde est-elle transposable à l’étude de la poésie ? Est-elle souhaitable ? Si oui, à quoi cela pourrait-il ressembler et comment nous y amener ? Sinon, quelle approche pourrions-nous adopter, et pourquoi ?

Dans les poèmes lyriques, la production et la configuration de la voix, du destinataire et peut-être d’un lecteur-témoin ont souvent été considérés comme une « situation » en soi.

  • En quoi un regard nouveau sur la notion de situation communicationnelle du lyrique contribue-t-il à une compréhension théorique plus large ?
  • Comment situer les poèmes lyriques en fonction de la mimésis ou de la fiction d’une part, de l’ « affirmation de la réalité » ou de l’épideixis d’autre part ?
  • Comment les caractéristiques formelles de la poésie devraient-elles avoir un impact sur ces questions ?
  • L’accent mis depuis longtemps sur l’« énonciateur » du poème (ou le « je lyrique ») a-t-il conduit à une impasse théorique et, dans un cas comme dans l’autre, comment avancer de la meilleure manière possible sur ces questions ?
  • Quelles sont les conséquences historiques et géographiques d’une conception de la poésie lyrique comme chant, discours, prière, lettre, inscription, artefact ? Ces statuts servent-ils, ou au contraire desservent-ils la théorisation de la poésie lyrique aujourd’hui ?
  • Existe-t-il de bons arguments pour ne pas décrire la poésie lyrique en termes de communication (ou de non-communication), aussi nuancés que soient ces termes ?

Nous vous prions de nous transmettre un résumé de 300 à 500 mots (en précisant votre affiliation) avant le 17 février 2017 à info@lyricology.org. Les propositions avec 3 à 4 articles formant un panel sont également les bienvenues. En général, les présentations durent entre 15 et 18 minutes ; dans un panel de 4 participants, un maximum de 15 minutes par article est autorisé.